Présentation

La Commune

Présentation de la Commune par Jocelyn Chapotot, Maire de Créancey

Nom des habitants :

« Crescentiais(e) », cette appellation daterait de l’an 946 et viendrait de Crescentiacum. Le village de Créancey comprend le bourg avec le château, l’église, la mairie, l’école. Il compte aussi trois hameaux : Panthier qui a donné son nom au barrage, La Lochère (écrite aussi la Lauchère) et Baume dominé par les belles roches dominant l’A38 et desquelles se détachent deux « moines ».

Les Armoiries :

Elles représentent les roches de Beaume (falaises) – La tour de la chapelle Saint Etienne construite à l’emplacement d’une tour féodale qui elle-même avait remplacé une tour romane. Les comètes représentent les armes des COMEAU, seigneurs de Créancey aux 17ème et 18ème siècles. Par analogie, la première syllabe du nom COMEAU a servi à forger le mot « comète » pour rappeler le patronyme des seigneurs. L’eau a été surmontée d’une couronne murale à trois tours qui symbolise la commune (Les chefs-lieux du département ont droit à 4 tours – Paris en a cinq). Les épis de blé symbolisent l’économie rurale locale.

Les vestiges :

     Créancey est dominé (altitude : 534 m) par la statue de St Etienne, rénovée en 1997(grâce au dévouement d’une association de bénévoles). Elle fut érigée en 1872 en mémoire de Etienne de Montille, fils des châtelains de la commune tombé au siège de Metz en 1870.Le site dispose d’une aire de pique-nique, d’une table d’orientation et d’un parking.
A proximité de cette statue, sous le rebord du plateau calcaire, on a retrouvé des vestiges qui donnent à penser qu’à cet endroit a pu se constituer un lieu de refuge ou d’habitation en des périodes antérieures à l’occupation romaine.

Armoiries

Géographie :

Superficie :
16,71 km2
Altitude :
en plaine : 378 m
point culminant : 572 m
Coordonnées
47° 14′ 52″ Nord 4° 35′ 12″ Est

Population :

en 1397 : 34 feux
en 1461 : 62 feux
en 1728 : 610 habitants
 en 1786 : 718 habitants
en 1836 : 950 habitants
en 1896 : 502 habitants
en 1999 : 370 habitants
en 2006 : 482 habitants
en 2009 : 518 habitants
en 2011 : 529 habitants
en 2016 : 519 habitants

      Court épée, en 1848, écrivait : « Au sommet de la montagne, vieille tour carrée qui avait trois étages,10 fenêtres, 2 cheminées… De cette tour à demi ruinée, qu’on regarde comme l’endroit le plus élevé de la Bourgogne, on a une vue admirable de trois côtés. Elle n’est ni gauloise, ni romaine pour la construction. D’habiles gens, qui ont soigneusement examiné le local, présumaient qu’elle était jadis destinée, par les feux qu’on y allumait lors d’un évènement intéressant, à annoncer les nouvelles d’une ville à une autre. Par de pareils signaux placés à Chatellenot, Charny, Thil, Bard et Sivry, on pouvait savoir en une heure d’Alise à Autun… ce qui s’y passait. » ( p.62, tome IV ).

     C’est sur cet emplacement que fut érigée la statue de Saint- Etienne. L’église de Créancey domine le bourg. Elle date du XV° siècle. Sa nef a du être reconstruite en 1870 et son clocher en 1874.L’église de Créancey est de style néo-gothique dédiée à Saint-Symphorien Chœur du 14e siècle classé ainsi que les deux chapelles du 15e et 16e– Plaques funéraires des seigneurs De Comeau dans le chœur de l’église.

     Dans la chapelle seigneuriale de l’église sont inhumés Antoine De Comeau de la Seree ; Henri, Mort au siège de Liège en 1667 ainsi que le cœur de Pierre, fils d’Antoine mort en 1685.La corniche du chœur est décorée de têtes ou figurines très intéressantes. On peut y voir une élégante piscine avec choux et accolade. La cure fut construite en 1773.

     A son propos M Treney écrit : « La cure de Créancey, qui avait été acquise par Denis Tainturier en 1791, fut rétrocédée par lui à la commune, par son testament du 19 mars 1824, avec réserve de 24 messes basses par an, à perpétuité, à la chapelle de Panthier. Ces 24 messes ont été réduites, sans doute, par convention entre les héritiers et la commune, à 12, qui se disent encore. » Le château, que contourne la petite rivière de Baume, fut construit avec colonnade sur la façade et un grand parc par Antoine Comeau, Gouverneur de Nuits, en 1650.« Les Comeau étaient originaires de Pouilly, où ils occupaient déjà un rang distingué dès1368. On leur doit la fondation de l’hôpital de ce bourg » ( d’après la monographie de M Treney en 1899 ). Un moment quelque peu délaissé, le château a été entièrement rénové.

     Du XV° siècle nous est resté aussi un beau colombier d’un diamètre de 9 m avec des murs épais à la base de 1,10 m. « La toiture en laves est surmontée d’un élégant lanterneau couvert de zinc patiné » ( d’après JF Bligny ).La commune a construit aussi sa maison commune en 1855 et deux lavoirs publics en 1868, l’un à Créancey et l’autre à Baume.

Personnages célèbres :

Le premier seigneur de Créancey …, est Mahaud de BELLEUX, qui vendit ce fief à Hugues IV, Duc de Bourgogne, en 1235.
En 1442, la seigneurie de Créancey était possédée par Jacques Pot, seigneur de la Roche… Son fils, Philippe Pot…, était grand Sénéchal de Bourgogne… Il fut un des grands orateurs des États Généraux de 1484, qui décernèrent la Régence à Anne de BEAUJEU, à la mort de Louis XI.
C’était un homme dont les idées devançaient son siècle. Dans un discours… il dit en substance : « Que la royauté n’est pas un héritage, mais une fonction ; que le pouvoir royal émane du peuple, et que le roi doit rendre compte de son administration aux représentants de la Nation ».
On peut toujours s’interroger sur ce qu’aurait pu en penser le Roi Soleil deux cents ans plus tard. C’est ce même Philippe Pot qui affranchit les habitants de Créancey en 1461.

Le Culte :

Comme la plupart des villages de Côte d’Or, Créancey qui avait église, chapelle et cure ne dispose plus de prêtre à demeure et dépend de la paroisse de Pouilly-en-Auxois.

Le Canal de Bourgogne :

Le Canal de Bourgogne a été construit de 1822 à 1832.Il traverse la Commune de Créancey. Il est couvert sur une longueur de 3333 m depuis le bassin de Pouilly-en-Auxois.La visite guidée du tunnel de Pouilly-en-Auxois au Bassin d’Escomes s’effectue grâce à un bateau électro-solaire.

Les carrières :

Créancey a exploité près des roches de Baume une carrière de tuf. Mais le percement du tunnel du canal et la construction de la voûte avec ses puits d’aération a donné l’occasion à l’ingénieur LACORDAIRE (frère du prédicateur de FLAVIGNY) de découvrir des couches de calcaire pouvant produire un excellent ciment à prise rapide vers 1825.

Ce ciment s’appela « ciment romain de Pouilly-en-Auxois, fabrication Lacordaire » (d’après J-F BLIGNY). Ce type de ciment a beaucoup été utilisé aux travaux hydrauliques : ports de BOULOGNE, CALAIS, St NAZAIRE…L’exploitation sur Créancey s’est arrêtée vers 1880, il en reste un lieu-dit « Vieux Ciment ».

Le réservoir de Panthier :

C’est le second en importance, mais le ler en étendue des 5 réservoirs créés aux environs de 1830 pour l’alimentation du canal de Bourgogne. Sa profondeur ne dépasse pas 14 m. Il est de forme à peu près circulaire et ses bords sont plats. Sa digue est construite en terre. La retenue a été constituée latéralement sur un des flancs de la vallée et non sur toute la largeur, ce qui paraissait lors de sa construction une gageure.

La rivière :

La « Vandenesse » prend sa source à Baume (Source de Jeute) et traverse le village de Créancey jusqu’au hameau de La Lochère

Présentation

par Jocelyn Chapotot, Maire de Créancey

Nom des habitants : « Crescentiais(e) », cette appellation daterait de l’an 946 et viendrait de Crescentiacum.Le village de Créancey comprend le bourg avec le château, l’église, la mairie, l’école. Il compte aussi trois hameaux : Panthier qui a donné son nom au barrage, La Lochère (écrite aussi la Lauchère) et Baume dominé par les belles roches dominant l’A38 et desquelles se détachent deux « moines ».

Elles représentent les roches de Beaume (falaises) – La tour de la chapelle Saint Etienne construite à l’emplacement d’une tour féodale qui elle-même avait remplacé une tour romane. Les comètes représentent les armes des COMEAU, seigneurs de Créancey aux 17ème et 18ème siècles. Par analogie, la première syllabe du nom COMEAU a servi à forger le mot « comète » pour rappeler le patronyme des seigneurs. L’eau a été surmontée d’une couronne murale à trois tours qui symbolise la commune (Les chefs-lieux du département ont droit à 4 tours – Paris en a cinq). Les épis de blé symbolisent l’économie rurale locale.

Superficie :
16,71 km2
Altitude :
en plaine : 378 m
point culminant : 572 m
Coordonnées
47° 14′ 52″ Nord 4° 35′ 12″ Est
en 2016 : 519 habitants
en 2011 : 529 habitants
en 2009 : 518 habitants
en 2006 : 482 habitants
en 1999 : 370 habitants
en 1896 : 502 habitants
en 1836 : 950 habitants
 en 1786 : 718 habitants
en 1728 : 610 habitants
en 1461 : 62 feux
en 1397 : 34 feux

Le premier seigneur de Créancey …, est Mahaud de BELLEUX, qui vendit ce fief à Hugues IV, Duc de Bourgogne, en 1235.
En 1442, la seigneurie de Créancey était possédée par Jacques Pot, seigneur de la Roche… Son fils, Philippe Pot…, était grand Sénéchal de Bourgogne… Il fut un des grands orateurs des États Généraux de 1484, qui décernèrent la Régence à Anne de BEAUJEU, à la mort de Louis XI.
C’était un homme dont les idées devançaient son siècle. Dans un discours… il dit en substance : « Que la royauté n’est pas un héritage, mais une fonction ; que le pouvoir royal émane du peuple, et que le roi doit rendre compte de son administration aux représentants de la Nation ».
On peut toujours s’interroger sur ce qu’aurait pu en penser le Roi Soleil deux cents ans plus tard. C’est ce même Philippe Pot qui affranchit les habitants de Créancey en 1461.

    Créancey est dominé (altitude : 534 m) par la statue de St Etienne, rénovée en 1997(grâce au dévouement d’une association de bénévoles). Elle fut érigée en 1872 en mémoire de Etienne de Montille, fils des châtelains de la commune tombé au siège de Metz en 1870.Le site dispose d’une aire de pique-nique, d’une table d’orientation et d’un parking.
A proximité de cette statue, sous le rebord du plateau calcaire, on a retrouvé des vestiges qui donnent à penser qu’à cet endroit a pu se constituer un lieu de refuge ou d’habitation en des périodes antérieures à l’occupation romaine.

     Court épée, en 1848, écrivait : « Au sommet de la montagne, vieille tour carrée qui avait trois étages,10 fenêtres, 2 cheminées… De cette tour à demi ruinée, qu’on regarde comme l’endroit le plus élevé de la Bourgogne, on a une vue admirable de trois côtés. Elle n’est ni gauloise, ni romaine pour la construction. D’habiles gens, qui ont soigneusement examiné le local, présumaient qu’elle était jadis destinée, par les feux qu’on y allumait lors d’un évènement intéressant, à annoncer les nouvelles d’une ville à une autre. Par de pareils signaux placés à Chatellenot, Charny, Thil, Bard et Sivry, on pouvait savoir en une heure d’Alise à Autun… ce qui s’y passait. » ( p.62, tome IV ).

     C’est sur cet emplacement que fut érigée la statue de Saint- Etienne. L’église de Créancey domine le bourg. Elle date du XV° siècle. Sa nef a du être reconstruite en 1870 et son clocher en 1874.L’église de Créancey est de style néo-gothique dédiée à Saint-Symphorien Chœur du 14e siècle classé ainsi que les deux chapelles du 15e et 16e– Plaques funéraires des seigneurs De Comeau dans le chœur de l’église.

     Dans la chapelle seigneuriale de l’église sont inhumés Antoine De Comeau de la Seree ; Henri, Mort au siège de Liège en 1667 ainsi que le cœur de Pierre, fils d’Antoine mort en 1685.La corniche du chœur est décorée de têtes ou figurines très intéressantes. On peut y voir une élégante piscine avec choux et accolade. La cure fut construite en 1773.

     A son propos M Treney écrit : « La cure de Créancey, qui avait été acquise par Denis Tainturier en 1791, fut rétrocédée par lui à la commune, par son testament du 19 mars 1824, avec réserve de 24 messes basses par an, à perpétuité, à la chapelle de Panthier. Ces 24 messes ont été réduites, sans doute, par convention entre les héritiers et la commune, à 12, qui se disent encore. » Le château, que contourne la petite rivière de Baume, fut construit avec colonnade sur la façade et un grand parc par Antoine Comeau, Gouverneur de Nuits, en 1650.« Les Comeau étaient originaires de Pouilly, où ils occupaient déjà un rang distingué dès1368. On leur doit la fondation de l’hôpital de ce bourg » ( d’après la monographie de M Treney en 1899 ). Un moment quelque peu délaissé, le château a été entièrement rénové.

     Du XV° siècle nous est resté aussi un beau colombier d’un diamètre de 9 m avec des murs épais à la base de 1,10 m. « La toiture en laves est surmontée d’un élégant lanterneau couvert de zinc patiné » ( d’après JF Bligny ).La commune a construit aussi sa maison commune en 1855 et deux lavoirs publics en 1868, l’un à Créancey et l’autre à Baume.

Comme la plupart des villages de Côte d’Or, Créancey  où l’on trouve église, chapelle et cure ne dispose plus de prêtre à demeure et dépend de la paroisse de Pouilly-en-Auxois.

Le Canal de Bourgogne a été construit de 1822 à 1832.Il traverse la Commune de Créancey. Il est couvert sur une longueur de 3333 m depuis le bassin de Pouilly-en-Auxois.La visite guidée du tunnel de Pouilly-en-Auxois au Bassin d’Escomes s’effectue grâce à un bateau électro-solaire.

C’est le second en importance, mais le ler en étendue des 5 réservoirs créés aux environs de 1830 pour l’alimentation du canal de Bourgogne. Sa profondeur ne dépasse pas 14 m. Il est de forme à peu près circulaire et ses bords sont plats. Sa digue est construite en terre. La retenue a été constituée latéralement sur un des flancs de la vallée et non sur toute la largeur, ce qui paraissait lors de sa construction une gageure.

La « Vandenesse » prend sa source à Baume (Source de Jeute) et traverse le village de Créancey jusqu’au hameau de La Lochère

Créancey a exploité près des roches de Baume une carrière de tuf. Mais le percement du tunnel du canal et la construction de la voûte avec ses puits d’aération a donné l’occasion à l’ingénieur LACORDAIRE (frère du prédicateur de FLAVIGNY) de découvrir des couches de calcaire pouvant produire un excellent ciment à prise rapide vers 1825.

Ce ciment s’appela « ciment romain de Pouilly-en-Auxois, fabrication Lacordaire » (d’après J-F BLIGNY). Ce type de ciment a beaucoup été utilisé aux travaux hydrauliques : ports de BOULOGNE, CALAIS, St NAZAIRE…L’exploitation sur Créancey s’est arrêtée vers 1880, il en reste un lieu-dit « Vieux Ciment ».

A voir sur la commune

Une maison forte, dite meix de Saint Bazille,  que défendaient deux tours rondes et des fossés,  s’élevait là à la fin du XVIème siècle. Elle appartenait à Marguerite de Brasey,
veuve de Henry de Sercey, et dépendait de la baronnie de Charny. Ce fief fut acquis, peu avant 1638, par Antoine Comeau,  garde des sceaux du Parlement de Bourgogne,qui y bâtit vers 1650 un château.

Descriptif

Plaquette